Voilà une lecture idéale pour les vacances. Les aventures d’un adorable géant orange écolo et prêt à aider les autres en toutes circonstances.
C’est au grand Hara Tetsuo, auteur mondialement connu de Ken le Survivant [éd. J’ai lu], que l’on doit d’avoir inventé Bonolon. Un personnage à des années lumières de Kenshirô, l’héritier de Hokuto Shinken, un kung-fu meurtrier. C’est à la naissance de son enfant qu’il a eu l’idée de créer ce gentil géant aux allures d’un gros ours orange. Accaparé par ses séries, il ne peut pas poursuivre le développement de ce nouveau personnage qu’il relance en 2004 avec la complicité de Kitahara Seibou et Nagayama Gô. Plutôt que d’en faire un manga comme les autres, il choisit de traiter Bonolon sous la forme de livres illustrés, ce qui lui permet notamment de n’avoir qu’à se charger de la création des personnages eux-mêmes. Et on ne peut que s’en féliciter et surtout féliciter l’éditeur Nobi Nobi d’avoir eu la très riche idée d’en sortir la traduction française. Après un peu plus de trois années d’existence, la jeune maison d’édition, qui met à disposition “le Japon pour les petits et les grands (s’ils sont sages)”, continue de nous ravir par ses choix éditoriaux et par la qualité apportée à ses ouvrages. Bonolon, le gardien de la forêt en est une nouvelle illustration qui ne décevra ni les enfants ni les parents. Il met donc en scène un bon géant orange à la tête bien ronde et sympathique. Il est accompagné de Gon, un petit chien que Bonolon a recueilli alors qu’il était maltraité par les habitants de son village. Une solide amitié lie les deux personnages qui apprennent l’un de l’autre. Une complicité essentielle qui leur permet d’aider les autres. Comme souvent dans pareille histoire, le géant fait peur. Mais avec sa bonhommie et sa voix, que l’on imagine chaleureuse, Bonolon rassure très vite. “Bonolon vient de la forêt de Tasman pour exaucer un de tes vœux”, dit-il au roi Karka qui s’est évanoui en le voyant. Il dira la même chose aux petits-enfants d’une grand-mère dont le cœur est malade. Bonolon est gentil et on ne peut que tomber sous son charme. Vous aimerez les cinq histoires réunies dans ce recueil et les enfants aussi. Car c’est un livre qui distrait, qui fait réfléchir et qui nous apprend tout un tas de choses sur la nature qui nous entoure. On vous le répète : dans Bonolon, tout est bon !
Gabriel Bernard