Après nous avoir entraîné chez ses commerçants préférés, Maeda Haruyo nous emmène à l’école.
Il n’y a pas d’enfant qui n’aime pas le kyûshoku et nous en avons tous de bons ou mauvais souvenirs. Mais de quoi s’agit-il ? C’est la cantine! Mais uniquement dans les écoles élémentaires. Je suis allée visiter Ikeshima shôgakkô, l’école de mon fils cadet de 10 ans.Vers 11h45, les repas arrivent du centre de préparation de la ville. Chaque jour, les élèves peuvent prendre connaissance du plat du jour grâce au présentoir. Aujourd’hui : soupe de légumes, salade de pomme de terre, fromage, 2 tranches de pain de mie et du lait.
Pour les enfants n’aimant pas beaucoup le lait, il y a une affiche réalisée par un des élèves pour inciter à le finir. Il y a aussi des affiches concernant l’“éducation alimentaire”. Il n’y a pas de salle à manger, les élèves mangent dans leur salle de classe. La moitié de la classe s’habille en blouse blanche et porte un masque afin de s’occuper de la distribution. On les appelle les kyûshoku gakari. Ils vont chercher les repas dans la salle de distribution centrale accompagnés de leur institutrice. Dans cette salle, les repas et la vaisselle sont rangés par classe et les kyûshoku gakari prennent leurs parts.
En revenant dans leur salle de classe, ils servent dans les assiettes sous la surveillance de l’institutrice, puis les distribuent à leurs camarades. Pendant que les kyûshoku gakari exécutent leur tâche, les autres attendent en bavardant ou en lisant. Les élèves apportent leur nappe comme set de table puis utilisent des baguettes ou des cuillères selon les plats. Quand tout est prêt, ils disent tous ensemble “Itadakimasu” (bon appétit) et à peine commencé, que déjà certains élèves se précipitent pour en avoir encore. Oui, oui, ils sont tous en pleine croissance ! Le moment du kyûshoku est toujours très gai. L’institutrice mange avec ses élèves.
Ils doivent finir de manger en environ 20 minutes, puis débarrassent la table et rangent la vaisselle. A la fin, c’est aussi les kyûshoku gakari qui rapportent la vaisselle dans la salle de distribution centrale. Après le kyûshoku, les élèves nettoient leur classe jusqu’aux toilettes. Au Japon, l’enseignement d’une conscience collective commence dès l’école primaire !
Maeda Haruyo