Située au sud de la préfecture d’Okayama, la cité portuaire s’appuie sur la richesse de son terroir pour séduire les visiteurs.
Il est rare de voir de tels paysages au Japon, n’est-ce pas ? Une mer calme, des bateaux qui permettent de rejoindre les petites îles qui font face à la ville. Une population paisible, pas de stress et puis une nourriture succulente”, lance Hattori Yoshirô, directeur du jardin Ushimado Olive. Depuis son oliveraie, la colline offre un panorama ravissant sur les îles de la mer Intérieure. Le climat est comme les vagues de ce rivage, calme et doux. Le ciel, bleu et sec, invite à la promenade. On imagine aussi facilement une ambiance estivale joyeuse avec activités nautiques et baignades. Autour de ce point de vue imprenable, les 12 000 oliviers plantés soulignent encore un peu plus cette ressemblance avec la Méditerranée. Ce n’est pas pour rien que les Japonais prêtent à la côte Ushimado de Setouchi des airs de mer Egée.
Hattori Yoshirô poursuit sa déambulation. “Ce jardin est particulièrement prisé par les jeunes couples”, dit-il en apercevant deux étudiants enlacés sur un banc. A 32 ans, il vient juste de reprendre la direction du jardin créé par son arrière-grand-père en 1942. Une institution pour la ville et une fierté locale. La renommée des 10 tonnes d’olives produites chaque année par l’entreprise est nationale. “Nous en faisons de l’huile extra-vierge. Mais notre activité principale reste les cosmétiques que nous développons depuis 1949.” Une culture difficile dans l’archipel, car “parfois les typhons arrachent nos arbres. Et nous avons aussi un insecte qui ne sévit qu’au Japon : le hanakizoumushi qui fait des trous dans les olives”, ajoute-t-il. “C’est mon cauchemar !”