Le Pavillon de l’Arsenal revient sur un siècle et demi d’échanges architecturaux entre le Japon et la France.
Au XXIe siècle, la métropole parisienne se renouvelle. Et parmi les architectes chargés d’imaginer les équipements et les habitations du futur Grand Paris figurent de nombreux Japonais. Le Tokyoïte Fujimoto Sou dirige la conception du centre multifonctionnel “Mille arbres” à la porte d’Auteuil, un des 23 projets lancés par la mairie de Paris pour réinventer la capitale. Kuma Kengo, autre Tokyoïte et lauréat du Pritzker, le “Nobel” de l’architecture, a remporté le concours international pour la gare de Saint-Denis, un important nœud de transport que l’on présente comme l’équivalent de la station les Halles en termes de fréquentation. Depuis le 23 juin, les mélomanes et amateurs de musique en tout genre peuvent assister aux concerts de la Scène musicale, construite à la pointe de l’île Seguin d’après les plans de Ban Shigeru, autre architecte japonais, et autre prix Pritzker. La liste n’est pas exhaustive. Lieu d’exposition pour l’urbanisme et l’architecture de la Ville de Paris, le Pavillon de l’Arsenal a voulu en savoir plus sur cette présence nippone en Ile-de-France. Quand sont arrivés les premiers architectes nippons ? Qu’ont-ils construit ? À quelles périodes ont-ils été le plus actifs ? Depuis le début de l’ère Meiji, dont on célèbre, cette année, le 150e anniversaire, les architectes japonais ont été constamment présents dans la capitale française, la constance de ce lien a surpris les commissaires de l’exposition.