Si beaucoup de projets, conçus dans le cadre de concours, ne virent jamais le jour, ces décennies de fréquentation ont tout de même laissé des traces dans les rues de la capitale. A l’Unesco, par exemple, où Andô Tadao a construit un pavillon de la méditation (1995), à deux pas du jardin dessiné en 1958 par l’artiste américano-japonais Noguchi Isamu avec l’architecte Shoji Sadao et le paysagiste Shigemori Mirei. Noguchi s’est rendu dans l’archipel pour sélectionner les 184 rochers qui le composent. Un colis de 70 tonnes expédié depuis Kôbe en juin 1957. Les bâtiments réalisés par des architectes japonais sont d’autre petit caillou formant une constellation hétéroclite, comprenant des constructions des plus modestes – le temporaire Yure Pavilion de Kuma Kengo, les logements de la rue Rebière par Bow Wow – aux plus grandioses, telle la Samaritaine revue par Sanaa, ou la tour Pacific Defense construite par Kurokawa en 1992. L’entrée dans la tour s’effectue par une passerelle sculpturale également conçue par l’architecte japonais. Son nom ? Le Japan Bridge, franchissant autant une autoroute que les continents qui séparent deux pays unis par leurs architectures…
Olivier Namias
Référence
Architectures japonaises à Paris 1867-2007, d’Andreas Kofler, Éditions du Pavillon de l’Arsenal.
Infos pratiques
Architectures japonaises à Paris, 1867-2017 Commissariat Andreas Kofler. Pavillon de l’Arsenal, 21 boulevard Morland 75004 Paris.
www.pavillon-arsenal.com