Mais avant cela, pour le dessert, vous ne pouvez pas quitter Miyajima sans avoir essayé le met le plus emblématique de l’île à savoir le momiji manjû, un gâteau moelleux en forme de feuille d’érable et farci avec diverses garnitures. Il y a quelques années, la seule garniture disponible était la pâte de haricots azuki. Désormais, vous avez le choix entre la crème, la crème anglaise, du thé vert, du fromage, la purée de châtaignes, du chocolat, du citron et que sais-je encore. Plus récemment, les momiji manjû frits (agemomiji) se sont imposés comme la tendance du moment. “Ils sont croustillants à l’extérieur et doux à l’intérieur”, raconte Maiko.
Comme le manjû constitue le souvenir préféré de Miyajima, on ne compte plus les boutiques qui, sur Omote-sandô, en vendent dans de belles boîtes cadeaux finement décorées. Dans certains magasins, comme “Daikon-ya”, vous pouvez observer leur fabrication automatisée. C’est assez prenant. A l’arrière de cette boutique, vous trouverez l’un des secrets les mieux gardés de Miyajima : un petit jardin japonais traditionnel, composé de bonsaïs, d’étangs avec des carpes koï, de lanternes en pierre et même d’une cascade. Là, vous pourrez grignoter votre manjû et contempler les koï primées du propriétaire Arimoto Kenzô lesquelles, affirme-t-il avec fierté, “valent environ un million de yens chacune”.
Il explique également que le momiji manjû est apparu pendant la période Meiji (1868-1912) lorsque Itô Hirobumi (quatre fois Premier ministre) buvait du thé dans une maison de thé de Miyajima. En voyant les mains délicates de la serveuse, il s’était écrié : “Quelles belles mains ! On dirait des feuilles d’érable !” La remarque a inspiré le propriétaire de la maison de thé qui a commencé à fabriquer des manjû en forme de feuilles d’érable. Ils se sont ensuite imposés comme le souvenir le plus célèbre de Miyajima.
Pour plus d’informations, dirigez-vous vers le “Yamada-ya manju shop”. Ici, si vous réservez assez tôt, vous serez conduit dans une petite cuisine où vous pourrez faire votre propre manjû sous la direction experte du chef. C’est beaucoup plus facile que vous ne le pensez. Il y a même une machine qui les enveloppera lorsque vous aurez fini. Y a-t-il meilleur souvenir à emporter chez soi ?
À l’heure du déjeuner, la rue commence à être bondée. Entre les groupes de touristes du monde entier dirigés par des guides et leurs drapeaux et les groupes d’écoliers marchant deux par deux et portant des chapeaux jaunes brillants, vous pourrez être arrêté par des lycéennes qui souhaitent vous interroger pour un travail à faire pour leur classe d’anglais. Alors prenez quelques minutes et amusez-vous avec elles.
Quand c’est l’heure de pointe à Omote-sandô, c’est le bon moment pour partir visiter le sanctuaire, ou pour prendre le téléphérique vers le sommet du mystique mont Misen. Laissez-vous aller au milieu des forêts d’érables Momiji Dani, en écoutant le “bavardage” du ruisseau et le “chuchotement” du vent dans les arbres.
Après une journée animée, les magasins d’Omote-sandô commencent à fermer vers 18h. La rue se vide rapidement et, vers 18h30, elle est largement déserte. Si vous avez encore faim, l’un des rares endroits à visiter est le charmant bar Mametanuki, ouvert de 17h à 23h. Inhabituel pour le Japon, il dispose même d’une petite terrasse à l’avant, afin que vous puissiez vous asseoir dehors et profiter de la soirée. Mametanuki se trouve à l’arrière de l’un des plus vieux ryokan [auberge traditionnelle] de Miyajima, Kinsuikan, fondé en 1912 et qui possède également une source d’eau chaude. Chez Mametanuki, vous aurez une dernière chance de goûter l’anago meshi avant de quitter l’île. Il est servi dans une belle boîte en bois, avec des accompagnements de cornichons, une soupe miso avec des palourdes et une salade d’algues hijiki.