Comment fidélisez-vous une clientèle jusque-là habituée à acheter des véhicules en provenance d’Europe, de Dubai ou de Chine ?
M. T. : Nous ciblons des gens qui veulent acheter des véhicules en provenance du Japon exclusivement. Il y en a de plus en plus. Il faut bien sûr essayer d’adapter les prix au pouvoir d’achat de ces pays, et mettre en place des parcs automobiles car le consommateur africain a besoin de voir. Mais nos prix sont déjà concurrentiels : nous vendons des 4×4 et des pick-ups d’occasion au Bénin pour environ 3 000 à 4 000 dollars fret compris, avec une garantie de qualité. Imaginez que certains de nos véhicules ont juste servi dans des salons automobiles au Japon, ils sont comme neuf ! De plus, nous offrons maintenant une option pour changer le volant des véhicules japonais en LHD avant l’expédition.
Vous pensez que l’Afrique est un marché d’avenir pour les investisseurs japonais ?
M. T. :Tout à fait. C’est un marché encore vierge où le Japon peut implanter son excellente image de marque, via l’exportation directe de véhicules mais aussi de pièces détachées. Le problème reste l’instabilité dans certaines régions africaines et aussi la frilosité des Japonais à se rendre sur le terrain. Mais le président de SBT est parti plusieurs fois en mission en Afrique et la plupart des employés du bureau de Yokohama également. J’ai même un collègue japonais qui est au Zimbabwe depuis plusieurs mois… et qui m’a dit qu’il ne voulait plus revenir vivre au Japon. (rires)
Propos recueillis par A. D.-T.