Plus que la quantité, Tôkyô mise sur la qualité de l’aide offerte et incite les entreprises à se tourner vers l’ouest, c’est-à-dire les régions francophones, où elles étaient peu présentes. En 2012, le rachat de CFAO, le spécialiste de la distribution automobile et pharmaceutique en Afrique occidentale, par Toyota Tsûshô, la maison de commerce du groupe automobile nippon, marque un véritable tournant. Les grandes entreprises japonaises voient le continent comme un marché potentiel. Et si la situation sécuritaire sur le continent ne facilite pas l’installation de filiales, le renforcement de la coopération entre le Japon et ses partenaires occidentaux, notamment français, dans cette partie du monde montre que l’envie est toujours là.
Au Japon, l’Afrique n’apparaît plus tout à fait comme une destination mystérieuse. Il existe de nombreuses associations qui s’y intéressent et des liens très forts se sont tissés comme à Nakatsue, sur l’île de Kyûshû, où, en 2002, la présence de l’équipe du Cameroun pour la Coupe du monde de football, a définitivement scellé une amitié indéfectible. Pour preuve, le bentô aux couleurs camerounaises qui reste, 15 ans après, toujours au menu des restaurants locaux.
Gabriel Bernard
Japon – Afrique : Des liens à consolider
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