Depuis plus de 30 ans, Hayashi Shinji collectionne tout ce qui concerne l’œuvre du mangaka et possède quelques trésors.
Lorsqu’on se rend chez Hayashi Shinji, on ne s’attend forcément pas à ce que sa maison plutôt banale cache autant de “trésors”. “Je viens de faire une exposition avec ma collection, les objets ne sont pas rangés”, prévient cet enseignant d’un collège public de la ville d’Inuyama, au nord de Nagoya, connue pour son château et ses sources d’eau chaude.
La première chose qu’on remarque dès qu’on pénètre chez lui, c’est le nombre impressionnant de placards en bois blanc, posés un peu partout. Au fil de la visite dans cette maison à deux étages, Hayashi Shinji montre des boîtes et même des pièces entières qui débordent de sa collection. “J’ai aussi un petit hangar dans le jardin, voulez-vous y jeter un coup d’œil ?” demande cet homme de 60 ans à l’allure de secrétaire de mairie. Devant sa collection, il ne cesse de sourire et de bavarder, tel un enfant qui montre son cadeau de Noël à ses amis. Il sort les uns après les autres les objets de nature très variée, allant des magazines aux paquets de chewing-gum, en passant par des autocollants et des jouets en fer-blanc. L’un des plus vieux objets de sa collection est le magazine Kageki datant de 1947, dans lequel Tezuka Osamu, encore néophyte, a publié un de ses premiers mangas. “Tezuka a commencé sa carrière en 1946, il est difficile de trouver des publications plus vieilles que celle-ci”, assure fièrement le collectionneur. Il ne manque pas non plus de parler d’un fusil en fer-blanc à l’effigie d’Astro le petit robot qu’il a lui même reconstitué à partir de pièces récupérées à droite et à gauche.
Hayashi Shinji est littéralement intarissable sur ses objets, mais il ignore combien il en possède. “Chez les collectionneurs, on dit que les gens qui connaissent le nombre d’objets en leur possession sont encore des amateurs. On devient un vrai collectionneur quand on n’arrive plus à compter”, plaisante-t-il.