Pour les maisons définitivement abandonnées, dénuées de projets et qui pourraient être amenées à rester ainsi encore quelques années, Yoneyama Hidetaka envisage des solutions plus radicales. “A terme, ces bâtiments peuvent devenir dangereux s’ils restent ainsi. Il faut un système qui encouragerait les propriétaires concernés à agir et à ne pas laisser la situation se dégrader encore davantage. La plupart de ces propriétaires sont dépassés, et demandent simplement un peu de soutien, d’écoute et d’aide.” Selon lui, les mentalités doivent également évoluer. “Il faut également montrer aux gens la richesse du marché immobilier de l’ancien au Japon. Les gens n’en ont souvent pas conscience et se tournent systématiquement vers la construction neuve lorsqu’ils veulent acheter par méconnaissance du secteur. Je pense que s’ils avaient davantage conscience de la valeur d’un bien d’occasion, ils ne vivraient pas l’héritage comme un fardeau et s’apercevraient qu’ils pourraient souvent faire une plus-value intéressante.”
Iida Keiichi s’impatiente. Pour le Nouvel An, sa maison n’est pas à louer. “Nous la gardons pour recevoir la famille pendant plusieurs jours : c’est vraiment précieux de pouvoir y passer ce temps tous ensemble dans la maison. Nous faisons cela cinq, six fois dans l’année avec la famille ou les amis à la saison de la pousse des bambous plantés dans le jardin. Ces moments de vie n’ont pas de prix”, souligne-t-il.
Johann Fleuri
Infos pratiques
Minpaku de Iida Keiichi
https://fr.airbnb.com/rooms/12629681
Kominka de HOYô Yoshie
http://loof-ashigawa.com