Contrairement à d’autres îles d’Okinawa telles qu’Ishigaki-jima ou Miyako-jima qui sont certes somptueuses mais rodées à l’accueil massif de voyageurs en mal de dépaysement, Zamami bouleverse sans doute par sa modestie. Ici vous ne trouverez ni complexes de loisirs, ni grands hôtels avec piscines équipées : les offres d’hébergement sont limitées à quelques mobile-homes et à des emplacements de camping les pieds dans l’eau, qui font tout à fait l’affaire. Autre option d’hébergement, la quarantaine de petites pensions familiales pleines de charme, qu’il faut réserver très tôt, et où votre hôte aura à cœur de vous préparer un bon petit-déjeuner à base de riz et de poisson, ainsi que de vous conseiller sur les clubs de plongée du coin. Mention spéciale pour la pension Takatsuki qui a l’avantage de disposer de son propre club de plongée, ce qui facilite les démarches surtout pour ceux qui ne parlent pas japonais, car l’une des instructrices est anglophone.
Pour ceux et celles qui ne sont pas très plongée sous-marine, il s’agit d’être vraiment très difficile pour ne pas apprécier le calme et la douceur des deux plages de l’île : Ama et Furuzamami. La randonnée est possible dans les terres de l’île dont la superficie est de 7 km2, mais gare aux insolations, surtout au mois d’août. En effet, il est préférable de se déplacer en scooter ou en voiture durant les grandes chaleurs. Dans les hauteurs, plusieurs observatoires offrent des points de vue sublimes sur la mer et les îles voisines, qui sont autant d’occasions pour des escapades supplémentaires à la journée et de nouvelles découvertes. Certains disent que l’on contemple les plus beaux points de vue d’Okinawa depuis les promontoires de Zamami.
Côté restauration, une quinzaine de cafés et autres gargotes proposeront des plats locaux comme les soba d’Okinawa, le gôya champurû, qui est un plat à base d’un légume local au goût amer typique des îles cuisiné avec des œufs et du jambon, sans oublier les poissons et autres fruits de mer. Le midi, un bentô acheté pour quelques centaines de yens (quelques euros) chez Tanpopo vous assure un déjeuner sain, copieux et savoureux à déguster sur la plage. Rien de très élaboré, mais des saveurs simples qui restent succulentes.
La meilleure saison pour aller à Zamami et profiter de ses 24 kilomètres de bords de mer reste probablement la période de mai à octobre. Par la suite, la température qui passe sous la barre des 20°C rend l’eau un peu fraîche pour les baigneurs. Enfin, pour les férus de manga et la petite anecdote, l’action de la série IO où l’on suit les aventures de Nakabaru Taiyô, se passe sur l’île. Egalement bon à savoir, pour ceux qui auraient encore plus envie de solitude, les îlots de Gahi et Agenashiku, qui sont totalement inhabités, sont accessibles en cinq minutes de bateau seulement depuis Zamami.
Bref, vous l’aurez compris, on vient surtout à Zamami pour sa douceur de vivre, la générosité de ses habitants et pour cette sensation d’être coupé du monde. Quand j’y pense, cela fait beaucoup trop longtemps que je ne suis pas allée y faire un tour…
Johann Fleuri
Pour S’y rendre
Au départ de l’aéroport de haneda, à tôkyô, plusieurs compagnies, y compris low-cost, proposent des vols vers Naha (environ 2h30). Empruntez ensuite le ferry pour Zamami (1h ou 2h selon le moment de la journée). Il vous en coûtera un peu plus de 4 000 yens.