Très bien implanté dans la région, le Kumamoto Nichinichi Shimbun défend avec vigueur son enracinement local.
Situé à une vingtaine de minutes de la gare de Kumamoto, le siège du Kumamoto Nichinichi Shimbun ou Kumanichi pour les intimes n’a rien d’ostentatoire comme s’il cherchait à se fondre dans le paysage. D’ailleurs, lorsqu’on demande à Araki Masahiro, son directeur de la rédaction, de définir le journal, celui-ci explique que sa mission est “d’être au plus près des gens” et “d’aller au plus profond de l’actualité locale”. Et au cours de ses 77 années d’existence, ce quotidien, né en 1942 de la fusion, sur ordre gouvernemental, entre le Kyûshû Nichinichi Shimbun et le Kyûshû Shimbun, n’a jamais failli à son engagement et s’est imposé au fil du temps comme une référence, y compris au niveau national, pour son investissement auprès de la population locale. Cela est peut-être lié au fait que la préfecture de Kumamoto est souvent présentée comme “le terroir des hommes de presse”. La visite du petit musée que le Kumamoto Nichinichi Shimbun abrite dans l’un de ses bâtiments confirme que de nombreux grands noms de l’univers journalistique nippon de Torii Sosen à Ikebe Sanzan sont originaires de la région et que la plupart d’entre eux ont joué un rôle prééminent dans le développement du journalisme moderne dans l’Archipel.