Le festival de feux d’artifice de la ville est aujourd’hui l’un des plus populaires de l’Archipel.
Le Japon possède une longue et riche histoire de fêtes traditionnelles ou matsuri (voir Zoom Japon n° 52, juillet 2015). Elles se déroulent un peu partout, de Hokkaidô à Okinawa, pour célébrer des événements locaux, entretenir des coutumes saisonnières, comme, par exemple, honorer l’esprit des ancêtres en été ou encore manifester le respect à l’égard des kami (divinités) locaux. Vous avez peut-être déjà vu des gens portant de lourds mikoshi (autel shintoïste portatif) dans les rues, revêtus de vestes traditionnelles happi colorées, un hachimaki (bandeau) noué autour de la tête.
Malheureusement, de nombreuses fêtes de ce genre courent aujourd’hui le risque de disparaître en raison du phénomène de dépeuplement et d’un manque de fonds. Les régions rurales sont particulièrement touchées par ces difficultés, mais même certains grands rassemblements connaissent des problèmes. Il y a deux ans, par exemple, la fréquentation du célèbre festival de danse Awa Odori de Tokushima a atteint son plus bas niveau historique.
Cependant, tout le monde ne pleure pas. C’est notamment le cas de la ville de Nagaoka qui enregistre un certain essor. Située à deux arrêts de Niigata sur la ligne à grande vitesse Jôetsu qui relie la préfecture de Niigata à la capitale, Nagaoka est célèbre dans l’Archipel pour son festival de feux d’artifice (hanabi) qui se déroule les trois premiers jours d’août et génère des revenus dépassant plusieurs milliards de yens. Les festivals de feux d’artifice sont l’un des temps forts pendant la saison estivale. Rien qu’au mois d’août, on recense plus de 200 événements de ce type dans tout le pays. Celui de Nagaoka est assurément l’un des plus populaires (https://nagaokamatsuri.com/en/).