Aucune autre ville dans le monde n’a connu autant d’évolutions dans sa physionomie que la capitale japonaise.
En 1998, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, le nombre de citadins dans le monde a dépassé celui des personnes vivant dans les campagnes. Au Japon, ce phénomène est partout visible, et en particulier le long de l’ancienne route de Tôkaidô (voir Zoom Japon n°51, juin 2015) où, de Tôkyô à Kôbe, les villes se succèdent sans discontinuer.
La plus grande, bien sûr, est la capitale. Avec 38 millions d’habitants, ce qu’on appelle le Grand Tôkyô est la région métropolitaine la plus peuplée du monde. Elle est également la plus grande métropole en termes de sièges sociaux d’entreprises et de dépôts bancaires, faits plutôt inquiétants si l’on considère l’histoire des catastrophes naturelles dans cette partie du pays.
Ce type de développement incontrôlé entraîne généralement de nombreux problèmes structurels et sociaux graves. Pourtant, bien qu’elle ne soit pas exactement un paradis sur terre, l’agglomération tokyoïte a brillamment réussi à éviter la plupart des maux liés à une urbanisation intensive. Elle est peut-être polluée et congestionnée, mais elle a un taux de criminalité relativement faible, un réseau de transports publics efficace (voir pp. 10-13) et des quartiers plutôt accueillants.