Je recherche un équivalent en argot français du terme japonais “owakon” qui circule sur Internet. Cette expression, abréviation de “owatt kontentsu”, signifie littéralement “contenu terminé”. Elle recouvre des phénomènes qui étaient autrefois à la mode, mais qui n’attirent plus le grand public ou ne génèrent plus de revenus. C’est donc un terme plutôt péjoratif ! Par exemple, au Japon, des éléments aussi variés que la télévision, Facebook, YouTube, le groupe d’idole AKB48, les Jeux olympiques ou encore le mariage sont souvent qualifiés d’owakon. Certains affirment même que le Japon lui-même figure sur cette liste, en raison notamment du vieillissement de sa population !
Quant à la télévision, je me demande s’il s’agit du téléviseur en tant que dispositif ou de la télévision comme média. En France, mon éloignement du petit écran a débuté avec l’“owakonisation” de l’émission On n’est pas couché, particulièrement durant la saison avec Christine Angot et Yann Moix comme chroniqueurs. Peu après, je me suis séparée de mon téléviseur et n’ai continué à suivre Quotidien que sur mon smartphone via l’application Molotov.tv, jusqu’à ce que cette option devienne payante. Bien que TF1+ offre un accès en ligne, je me détourne des plateformes qui exigent l’acceptation de cookies dits “essentiels”. A ce propos, les sites qui nous obligent à aller dans les paramètres pour tout refuser, incluant des cases pré-cochées d’“intérêt légitime”, m’exaspèrent ! Cela dit, je suis prête à investir dans des abonnements à certains sites de médias et de presse. D’ailleurs, je paie pour suivre en ligne ma série télévisée préférée de l’année, Hiraru Kimi e, centrée sur Murasaki Shikibu (voir pp. 4-13). Pour moi, c’est donc le téléviseur qui est owakon, et non la télévision elle-même, si elle continue à offrir des contenus de qualité. Cela dit, le petit écran qui trônait auparavant dans mon salon et qui me permettait de regarder Yann Barthès (sans me soucier des cookies) me manque parfois…
Koga Ritsuko