
A la manière d’Alfred Hitchcock, qui a retourné plusieurs de ses films, Kurosawa Kiyoshi a décidé de reprendre l’une de ses réalisations sortie en 1998 en tentant d’explorer avec l’expérience acquise et une réflexion plus profonde le style de films sur lequel il a bâti sa première notoriété : le thriller horrifique. Il y ajoute un autre élément, une sorte d’approche multiculturaliste à travers son désir de tourner en France et avec des acteurs français. Si l’on comprend la démarche du cinéaste, le résultat, sans être totalement décevant, laisse sur sa faim peut-être parce qu’il n’a pas réussi à faire passer toute sa pensée aux acteurs français.
La Voie du serpent (Hebi no michi), de Kurosawa Kiyoshi, avec Damien Bonnard, Shibasaki Kô, Mathieu Amalric. Couleurs. 113 mn. En salles, le 3 septembre.