Brigitte Koyama-Richard nous entraîne avec bonheur à la découverte des liens artistiques entre la France et le Japon. Alors que le bilan de la saison culturelle Japonismes qui s’est achevée fin mars confirme l’intérêt du public français pour la culture japonaise sous toutes ses formes, il n’est pas trop tard pour se plonger dans la lecture du remarquable ouvrage de Brigitte Koyama-Richard. Professeur à l’université Musashi de Tôkyô, elle signe avec Le Japon à Paris : Japonais et japonisants de l’ère Meiji aux années 1930, une nouvelle œuvre des plus intéressantes sur la relation culturelle particulière qui s’est tissée entre la France et l’Archipel à la fin du XIXe siècle. Comme à son habitude, l’auteur a fait preuve d’une grande précision dans le choix de ses mots et dans celui des illustrations. Ne pouvait-on pas imaginer mieux que l’époustouflant tableau de Claude Monet, La Japonaise, pour orner la couverture de ce livre qui se lit aussi plaisamment qu’il se feuillette pour en découvrir la richesse? La présence d’une œuvre du grand peintre français n’est évidemment pas un hasard dans la mesure où “l’art japonais exerça sur lui, une attraction particulière et inégalée”, explique-t-elle. Pour nous en convaincre, elle cite d’ailleurs l’artiste, selon lequel “s’il vous faut de vive force et pour les besoins de la cause, trouver à m’affilier, rapprochez-moi des vieux Japonais”. Comme elle l’a déjà fait dans la plupart de ses autres livres à l’instar du magnifique Yôkai, fantastique art japonais (Nouvelles Editions Scala, 2017), Brigitte Koyama-Richard offre une approche très pédagogique du sujet qu’elle aborde afin de permettre au lecteur d’en apprécier la portée à sa juste valeur. C’est la marque d’une grande maîtrise et aussi...