Avec Au revoir l’été, le jeune cinéaste montre l’étendue de son talent et installe définitivement son nom dans le 7e art. On s’est habitué avec le cinéma japonais à découvrir des œuvres souvent originales et abordant de manière subtile l’âme de ses contemporains. Au revoir l’été de Fukada Kôji n’échappe pas à cette approche qu’on pourrait qualifier de classique. En effet, le réalisateur ne cache pas son admiration pour Naruse Mikio, son illustre prédécesseur dont les films ont souvent porté sur une envie de comprendre le fonctionnement des êtres humains. “La place de Naruse dans ma cinéphilie est essentielle. Il n’est d’ailleurs pas anodin que l’un des personnages de mon film Hospitalité se prénomme Mikio. La comparaison est peut-être violente, mais la place qu’il occupe est aussi importante que celle que j’accorde à Eric Rohmer, tant je perçois de similitudes dans leur cinéma”, confie Fukada Kôji. De toute évidence, l’intérêt qu’il porte ainsi au Français se retrouve aussi dans ses films et dans la façon dont il aborde les sujets. Et puis, on est frappé par la place centrale qu’il accorde aux femmes comme a pu le faire Rohmer. Comme lui, il cherche à en percer le mystère. Dans Au revoir l’été, c’est un élément important. En choisissant de transporter ses deux personnages principaux, Sakuko et sa tante Mikie, dans le village...