Les éditeurs s’adaptent à la démographie de la population et répondent aux attentes d’un public vieillissant. Avec le vieillissement accéléré de la société japonaise, les livres de cuisine s’adressent aux plus âgés. / DR Ces dernières années, on assiste de plus en plus à la publication de livres de cuisine qui reflètent la société japonaise : des recettes écrites par des femmes âgées, pour les femmes âgées.Les titres de ces ouvrages ont souvent deux points communs : ils mentionnent noir sur blanc que leurs auteurs sont d’un âge avancé et qu’elles mènent une vie modeste. 87 ans, une vie solitaire dans un vieux HLM mais remplie de petites joies ; J’ai trouvé mon bonheur à 80 ans ; Qu’est-ce qu’on mange aujourd’hui ? Des astuces pour ses repas en solo à 68 ans ; La cuisine-santé d’une veuve de 88 ans. Dans d’autres titres, on y lit également : “Avec une pension de 300 euros par mois”, “La vie dans une campagne abandonnée”, “Une vie sans dépense”, “Les portefeuilles légers”…Sur la couverture, à chaque fois, une dame élégante et toute souriante, habillée de façon simple et naturelle (chemise en lin, tablier). Ce genre de livres n’est presque jamais écrit par des hommes.Ces ouvrages, en réalité, sont bien plus que des livres de recettes. Ils racontent aussi la vie de leurs auteurs (une professionnelle de la cuisine macrobiotique ; une femme au foyer qui a 120 000...