Akamine Fumiaki, rédacteur en chef de K Car Special évoque l’attrait des personnes âgées pour les petites cylindrées. Depuis leur apparition en 1949, les petites cylindrées ont attiré les conducteurs qui, pour différentes raisons, n’avaient pas besoin d’un véhicule ordinaire. Il existe aujourd’hui quelque 20 millions de keijidôsha sur les routes nippones. Elles sont devenues “les jambes des gens” comme on dit souvent dans l’archipel. En raison de leurs caractéristiques, ces voitures sont très appréciées des femmes et des personnes âgées. Ces dernières représentent d’ailleurs 30 % des propriétaires de ce type de véhicule. Nous avons rencontré Akamine Fumiaki, rédacteur en chef de K Car Special, le magazine qui leur est consacré, pour qu’il nous parle de l’avenir de ces voitures dans une société vieillissante. Pourquoi les petites cylindrées sont-elles si appréciées des personnes âgées ? Akamine Fumiaki : Les raisons sont multiples. Tout d’abord, elles sont de petite taille. Elles sont faciles à conduire et à garer. Beaucoup de personnes veulent ou doivent encore conduire après 60 ans. Ces véhicules constituent leur meilleure option parce qu’ils sont pratiques et que la plupart des modèles se sont améliorés en termes de sécurité notamment. La plupart des petites cylindrées se concentrent dans les petites villes et les zones rurales, c’est-à-dire là où l’on rencontre le plus de personnes âgées. A. F. : Tout à fait. Pourtant on pense souvent à tort que ce genre de véhicule se retrouve essentiellement dans les grandes villes souvent encombrées où les places de parking sont réduites à la portion congrue. La plus forte concentration de petites cylindrées se trouve dans les zones rurales alors que, dans les grands centres urbains comme Tôkyô, Ôsaka ou la préfecture de Kanagawa, leur nombre est nettement plus faible. Ainsi, dans la préfecture agricole de Tottori, à l’ouest du pays, on atteint un taux de 98 % de propriétaires de keijidôsha contre à peine 11 % à Tôkyô et 20 % à Yokohama. Comment expliquez-vous cette différence ? A. F. : Dans les grandes cités, les gens ont la possibilité de se déplacer en bus ou en métro, un luxe que les habitants des petites villes n’ont pas. En d’autres termes, plus la ville est petite, plus les transports en commun sont insuffisants. C’est la raison pour laquelle 60 % des ventes de petites cylindrées se réalisent dans les villes de moins de 100 000 habitants ou dans les zones rurales. Dans ces endroits, les transports...