Amoureux d’un Japon qui a disparu des villes, Tsuge a toujours un faible pour Chiba. Nous nous y sommes rendus. Chiba n'est pas vraiment une destination de voyage populaire. Alors que la péninsule de Bôsô (voir Zoom Japon n°70, mai 2017), qui comprend une bonne partie de la préfecture, semble attirante sur le papier, elle l’est en réalité beaucoup moins que la péninsule d’Izu, au sud de Yokohama, qui possède des installations touristiques et des plages de sable blanc, et davantage de sources thermales. Toutefois, si vous souhaitez visiter un Japon plus “authentique” près de Tôkyô, loin des hordes de touristes, là où les gens vivent encore à un rythme lent, vous serez peut-être tenté de venir y jeter un coup d’œil. Tsuge Yoshiharu adore Chiba. Pour lui, cette destination présente toutes les caractéristiques idéales : plaine, sans glamour, peu peuplée, zones rurales et stations balnéaires isolées et désolées. Il aime tellement cette région qu’on la retrouve dans plusieurs de ses œuvres. C’est pourquoi, par un froid matin de décembre, j’ai décidé de m’y rendre. En fait, il s’agissait...