
Les visiteurs sont toujours accueillis avec le sourire comme ici dans le quartier de Honchôdôri, à Niigata. / Eric Rechsteiner pour Zoom Japon De nos jours, il reste pour la plupart des habitants de Niigata l’homme politique dont ils sont le plus fiers. Et pour cause, au fil des années et des réformes du système électoral, ils ont perdu leur influence sur la vie politique. Le marché du riz, dont ils étaient les gardiens les plus farouches, s’est ouvert aux productions étrangères tandis que leurs suffrages pèsent désormais le même poids que ceux des citadins. Et comme ils sont moins nombreux que ces derniers, ils ne sont plus en mesure de défendre avec autant de vigueur leurs intérêts. Le PLD n’a plus besoin d’eux pour conserver le pouvoir depuis que les électeurs urbains déçus par l’opposition votent aussi pour le parti de l’ordre établi. Tanaka Kakuei conserve une bonne image de marque alors que son “pari” a échoué. Le pays est certes plus riche et moins pollué que dans les années 1960 et 1970, mais les déséquilibres entre les zones urbaines et rurales n’ont pas été résorbés et se sont même renforcés sous l’effet d’une démographie chancelante. Comme le rapportait le quotidien local Niigata Nippô (voir pp.8-10) au mois de janvier dans une série d’articles joliment intitulée “300 kilomètres de contraste” (Sanbyaku kilo no kontorasuto) sur la fracture qui existe toujours entre la capitale et la région, la préfecture de Niigata subit plus qu’ailleurs les conséquences du déclin démographique. Avec 14,7 % de maisons vides, c’est-à-dire abandonnées après le décès de leurs derniers habitants, elle dépasse d’environ un point la moyenne...
