Longtemps considérée comme une région extrême, l’île était boudée. Grâce au train, elle est devenue plus accessible. A u mois d’avril dernier, les médias japonais ont salué la première édition du guide Michelin pour Hokkaidô. L’île du nord, après Tôkyô et le Kansai, était ainsi reconnue pour la qualité de sa nourriture. Quatre restaurants dont un sushi bar ont ainsi reçu la récompense suprême, trois étoiles, de la référence gastronomique dans le monde. Une satisfaction pour les restaurateurs étoilés, mais pas seulement. Cette reconnaissance contribue aussi à renforcer l’image de Hokkaidô auprès du reste de la population japonaise. Pendant des années, l’île n’avait pas une très bonne réputation. Son climat difficile voire hostile dans certaines parties avec la neige, le vent et le froid glacial n’étaient pas de nature à inciter les habitants du “sud” à s’y rendre. Hokkaidô, c’était aussi, comme en témoigne le musée de la prison d’Abashiri, au nord-est de l’île, un lieu où l’on envoyait les individus les moins recommandables du pays. C’était en quelque sorte l’Australie du Japon, la distance en moins. Pour s’y rendre, ce fut pendant des années un peu compliqué. Il fallait aller jusqu’à Aomori,...