Il faut gravir les 181 marches de cet escalier géant pour atteindre le sanctuaire Atago./ Alissa Descotes-Toyosaki pour Zoom Japon Haletantes, nous arrivons au bout pour trouver une pagode rouge vif assez laide puis enfin, quelques dénivelés plus haut, le sanctuaire, une bâtisse moyenâgeuse en bois construite par un ancien daimyô, seigneur, pour protéger son château des incendies. Le sanctuaire abrite en effet les divinités protectrices du feu dont une pierre sacrée dressée sur un rocher. Entourée d’une corde et couverte de mousses et de champignons, elle représente l’esprit de cette montagne où quelques pèlerins ont accroché des omikuji, des oracles écrits, pour leur apporter la chance. Sur l’autre versant, nous trouvons tapi sous un couvert végétal, un petit autel avec des bavoirs suspendus aux lattes de bois. “Le dieu du feu protège aussi les femmes enceintes et les bébés morts-nés” précise Haruka adepte des rites shintoïstes. Nous restons un moment assises sur un rocher pour admirer la vue sur la vallée cernée de montagnes. Des faucons dansent dans le bleu limpide du ciel, puis disparaissent vers les cimes des montagnes.Intégré au Chichibu-Tama-Kai, le plus grand parc national de la préfecture de Tôkyô, Okutama est surplombé par les monts Hinode et Mitake, qui culminent à 1 266 m, tous deux accessibles par ce sentier de randonnées. Nous préférons redescendre par le Tôkei Trail qui sillonne à travers des hameaux de maisons japonaises aux balcons inondés de soleil où sèchent des obi (ceintures), et des tenues de paysans. Nous longeons des jardins potagers et des greniers à riz puis entrons à nouveau dans la forêt, au milieu des colonnes de cèdres qui forment une voûte vivante. On ne se lasse pas de regarder leurs troncs s’étirer vers le ciel et d’écouter les feuilles...