De fait, la région possède de nombreux sanctuaires shintoïstes comme celui de Hodosan, mais le plus connu est sans doute le Chichibu-jinja, qui existe depuis au moins le IXe siècle. Les fins connaisseurs de l’architecture japonaise y trouveraient quelques ressemblances avec le fameux sanctuaire de Nikkô, surtout au niveau des couleurs vives de la façade et des sculptures d’animaux qui l’ornent. Ce n’est pas un hasard puisque Hidari Jingorô, sculpteur légendaire du XVIIe siècle et auteur des fameux trois chats du sanctuaire de Nikkô, a laissé aussi quelques œuvres à Chichibu. Ce lieu saint est notamment connu pour son festival nocturne qui se tient chaque année les 2 et 3 décembre, le Chichibu Yomatsuri. Un événement spécial pour les locaux qui patientent depuis des mois. “C’est pour ce jour qu’on vit”, plaisante-t-on ainsi dans la région. En ce jour exceptionnel, la ville de Chichibu déborde de stands de nourriture et de touristes venant de partout, parmi lesquels des hommes en habit traditionnel qui traînent six immenses chars, hauts d’une dizaine de mètres et pesant quelques tonnes. Apogée de cette grande fête, pas moins de 7 000 feux d’artifice éclairent la foule et les chars au moment où ces derniers arrivent devant l’hôtel de ville. Ce festival, qui a attiré presque 400 000 touristes en 2016, a été inscrit la même année sur la liste du Patrimoine immatériel de l’Unesco. Pour mieux faire valoir les richesses de la région, la compagnie ferroviaire...