Depuis plusieurs mois, les éditeurs français ont multiplié les sorties de polars venus du Japon.
Un jeune homme accusé du meurtre d’un collègue trouve refuge chez une aveugle. Entre les deux personnages s’instaure une relation particulière que l’auteur décrit avec subtilité, tout en amenant le lecteur à s’intéresser à leur vie et à l’assassinat sans lequel ils ne se seraient jamais rencontrés.
Otsuichi, Rendez-vous dans le noir, trad. par Myriam-Dartois-Ako, éd. Karasu, 2009, 18 €
Une femme, qui n’a aucun souvenir de son enfance, entraîne son ex-petit ami dans une enquête sur son passé après avoir reçu une clé de son père décédé. Higashino planche sur la question de l’identité et de la mémoire dans un roman prenant écrit avec la froideur nécessaire à la création d’une ambiance pesante.
Higashino Keigo, La Maison où je suis mort autrefois, trad. par Y. Makino, éd. Actes Sud, 2010, 18 €
A la manière des grands auteurs de romans à énigme, Shimada nous livre un roman parfaitement maîtrisé. Une histoire digne d’un Gaston Leroux autour d’une série de crimes que personne ne parvient à résoudre sauf Mitarai Kiyoshi, un détective adepte de l’astrologie et au caractère bien trempé.
Shimada Soji, Tokyo Zodiac Murders, trad. par Daniel Hadida, éd. Rivages, 2010, 21,50 €
L’expression kireru (péter les plombs) a occupé la une de la presse il y a quelques années à propos de ces adolescents qui étaient pris soudainement d’une pulsion meurtrière. Kirino nous raconte le destin d’un de ces jeunes et ses camarades pour qui la frontière entre réalité et virtuel est bien floue.
Kirino Natsuo, Le Vrai monde, trad. de l’anglais par Vincent Delezoide, éd. Seuil, 2010, 19,50 €