Depuis son édition 2012, le terme bentô est entré dans le dictionnaire Larousse, rejoignant d’autres mots liés à la gastronomie japonaise comme sushi ou sashimi. Cette reconnaissance traduit bel et bien l’engouement de la France pour la cuisine nippone. Les râmen n’ont pas encore reçu cette consécration, mais il est probable que cela ne tardera pas compte tenu de l’intérêt grandissant que les consommateurs français lui accordent. Si la définition du terme ne posera pas de grosses difficultés : “plat de nouilles en bouillon agrémenté d’ingrédients variés selon sa région d’origine au Japon”, il sera en revanche plus compliqué de donner l’origine de son nom. Le terme râmen, que l’on écrit la plupart du temps en katakana (syllabaire utilisé en général pour transcrire les mots étrangers), est aujourd’hui une expression générique. Au XIXème siècle, on utilisait plutôt l’expression Shina soba [nouilles chinoises] pour désigner ce plat. Rien à voir avec râmen qui aurait pour origine Sapporo où le propriétaire d’un restaurant qui en avait fait sa spécialité a choisi de lui donner le nom de ryûmen car son restaurant de nouilles (men) était situé dans une rue bordées de saules (ryû). D’autres affirment que le terme est adapté du chinois prononcé à la japonaise. Toujours à Sapporo, le cuisinier chinois qui avait fini de préparer ses nouilles (mian) lançait “hao le”. Le “le” entendu “la” par les Japonais fut associer à “mian” prononcé “men”. C’est ainsi que le terme fut forgé et inscrit dans le menu. Mais rien n’est moins sûr…
Odaira Namihei