Il existe tout un vocabulaire que le client d’un sentô se doit de connaître pour profiter pleinement du lieu.
Entotsu – La cheminée
Pendant des décennies avant que les immeubles envahissent les villes, la cheminée du sentô était un point de repère dans l’espace urbain. Aujourd’hui, il n’en est plus rien, mais il faut savoir qu’avant la Seconde Guerre mondiale, la réglementation fixait précisément à 23 mètres la hauteur de la cheminée dans la capitale. Désormais elle a été réduite du fait de l’utilisation du fuel pour chauffer l’eau. A Ôsaka, un décret local obligeait les propriétaires à peindre une bande blanche au sommet de leur cheminée pour la différencier de celles des usines.
Gesokubako – Le casier à chaussures
Dans la quasi totalité des établissements de bain à Tôkyô, vous trouverez, à l’entrée, cet emplacement pour ranger vos chaussures avant de pénétrer dans le vestiaire. La plupart du temps, le système de fermeture est composé d’une clé en bois portant le numéro du casier.
Bandai – Le comptoir
C’est l’endroit où l’on acquitte le droit d’entrée. A Tôkyô, il s’élève à 450 yens pour les personnes âgées de 12 ans et plus, de 180 yens pour les enfants de 6 à 11 ans et de 80 yens pour les enfants de moins de 6 ans. C’est de là aussi que le gérant du bain peut surveiller la bonne marche de son établissement.
Datsuiba – Le vestiaire
C’est le passage obligé avant de pénétrer dans la salle de bain. On y trouve de nombreux accessoires inséparables de l’esprit sentô.
Senpûki – Le ventilateur
N’imaginez pas vous rendre dans un sentô sans que vous y trouviez cet appareil qui brasse un air tiède, mais fort agréable lorsqu’on sort d’une eau très chaude. Il peut être fixé au plafond, mais on le trouve souvent sur pied près des fauteuils (parfois massants) dans lesquels certains clients s’affalent pour profiter de quelques minutes supplémentaires de relaxation.
Taijûkei – La balance
Tout comme le ventilateur, c’est un objet obligatoire dans tout sentô qui se respecte. Une façon pour les clients de surveiller régulièrement la courbe de leur poids.
Oke – La cuvette
N’imaginez pas faire votre toilette dans un sentô sans prendre avec vous cet objet qui était à l’origine en bois. La cuvette en plastique a remplacé les jolis récipients du passé, mais il arrive qu’on en trouve encore quelques -uns. En 1963, les premiers oke en plastique jaune ont fait leur apparition avec la marque Kerorin inscrite en rouge sur le fond. Il s’agissait pour un grand groupe pharmaceutique de promouvoir l’un de ses produits phares. La cuvette a tellement été répandue qu’on a fini par parler de la Kerorin oke pour désigner cet instrument indispensable pour vous laver.
Odaira Namihei