Je rêvais de participer à des festivals français. Au Japon, afin d’être plus proche de la France, j’ai fait une fois 250 km en voiture pour rencontrer Jean Réno qui était l’invité d’honneur du Festival du cinéma français à Yokohama et j’étais ravie de le voir en vrai, même si j’étais à 200 m de lui. Sinon, lors d’un festival régional, je me suis associée à un restaurant français tenu par une famille japonaise et nous avons vendu 400 kebabs, plat français typique, en 3 heures.
Arrivant en France, à Tours un jour j’ai entendu une fanfare par la fenêtre. Le son était de plus en plus fort et je sentais une sorte d’animation de l’autre côté du mur. “C’est la fête de la musique !” a lancé ma copine. Je n’avais jamais imaginé que l’on autoriserait tout le monde à faire de la musique librement dans une ville et ça m’a impressionnée. Le mois suivant, j’ai déménagé à Paris et je n’ai pas manqué la fameuse fête du 14 juillet ! Je me suis rendue place de la Bastille où il y avait un monde fou. Par curiosité, j’ai traîné au milieu de cette foule. Et c’était trop tard quand je me suis rendue compte que nous étions au milieu d’une bagarre entre ces gens et des policiers. Avec leurs matraques, ces derniers essayaient d’attraper ou de se débarrasser de ceux qui criaient et jetaient des pétards. Après, tout ce dont je me souviens, c’est qu’un d’entre eux m’a saisie par les bras et m’a tapé la tête avec sa matraque. Un souvenir inoubliable.
Depuis, j’ai connu pas mal de festivals nationaux et régionaux. Finalement, je trouve plus sympa ce qui se passe en province car il y a plus d’originalité que dans les grands festivals de la capitale qui se ressemblent tous. Etant à Paris aujourd’hui, ce qui m’annonce en premier un festival est l’odeur du sandwich à la merguez préparé dans la rue, un des éléments indispensables. Ça m’excite même si je me trouve à 200 m de là et ça me donne envie de faire la teuf !
Koga Ritsuko