Kawakami Hiromi s’intéresse dans ses œuvres à ce qui attend l’humanité de demain pour le meilleur et pour le pire.
A l’instar de ses romans offrant une vision fantastique du monde, Kawakami Hiromi, lorsqu’on la rencontre, dégage, de par son ton, une atmosphère aussi bien poétique que mystérieuse. Cette romancière qui porte un regard chaleureux sur les autres, nous l’avons interrogée sur son parcours pour lui demander ce qu’elle pensait de l’être humain, celui d’aujourd’hui et celui du futur.
Quel déclic vous a poussé à devenir romancière ?
Kawakami Hiromi : J’ai commencé à écrire quand j’étais étudiante, dans le cadre d’activités au club de SF à un moment où on créait un magazine littéraire.
Auparavant, vous aimiez la science-fiction (SF) ?
K. H. : Si l’on peut dire… Mais étant donné qu’il n’y avait pas de club littéraire à proprement parler à la fac et que j’étudiais des sciences, j’ai préféré choisir un club plutôt littéraire.
Qu’est-ce qui vous attire dans la SF ?
K. H. : La SF nous propose un monde différent de notre réalité. A première vue, ce qui s’y passe semble irréel. Mais, dans ce monde irréel, les façons d’agir des hommes et les agissements du monde touchent davantage nos sentiments. C’est ce que j’adore dans la SF.
Vous pratiquez également le haïku. Depuis quand le pratiquez-vous ?
K. H. : C’est depuis que j’ai participé au Prix Pascal en 1994 dont un des membres du jury était Tsutsui Yasutaka. J’avais 34 ou 35 ans. C’était un prix organisé sur Internet. Et c’est un ami qui y participait qui m’a proposé de commencer à écrire des haïku avec lui.