Nibutani, Shiraoi et Akan ont beau être petits et géographiquement isolés, il n’en reste pas moins des lieux importants de l’histoire et de la culture aïnoue. Ils sont également très bien connectés avec le reste du monde indigène. Les Aïnous du Japon se connaissent tous. Ils entretiennent un dialogue permanent, débattent ou même combattent autour de la question de l’activisme culturel et politique. Ils partagent leurs connaissances et leurs activités grâce aux réseaux sociaux, ainsi qu’à des événements et des initiatives au niveau local. Certains groupes aïnous ont tendu la main à d’autres communautés indigènes dans le monde, en organisant des échanges culturels avec des groupes maoris et amérindiens. Il n’y a plus de frontières : le petit kotan aïnou est devenu un village global.
Laura Liverani