Elle admet qu’elle s’intéresse moins à la lecture des magazines. “J’en achète un de temps en temps s’il contient une histoire que je veux lire, mais je ne suis plus une lectrice régulière. C’est particulièrement vrai pour les magazines féminins. Quand j’étais jeune, ils étaient de bien meilleure qualité. C’étaient de vrais magazines, avec un point de vue éditorial plus tranché. Maintenant, ils ressemblent à des catalogues”, regrette-t-elle. An An a connu le même destin, estime cette lectrice de la première heure. Mizumoto Akemi a continué à l’acheter pendant les deux premières décennies de sa publication, mais plus tard, elle s’est surtout consacrée à la lecture de livres. “En effet, An An a beaucoup changé. Dans les années 1970, on pouvait lire des articles sur des vedettes occidentales comme Elton John ou Serge Gainsbourg. Le magazine avait beaucoup plus de tenue et de contenu. Aujourd’hui, les jeunes lectrices semblent ne s’intéresser qu’aux jeunes idoles japonais. Il suffit de regarder les couvertures des plus récents pour s’en convaincre. Aussi je préfère relire les anciens numéros, notamment ceux des années 1970. J’ai conservé la plupart d’entre eux. Ils représentent un véritable trésor pour moi.” Gianni Simone