Située sur l’île de Kyûshû, au sud de l’archipel, cette région regorge de trésors à découvrir d’urgence.
Dans la région de Miyazaki, située au sud-est de l’île de Kyûshû, les paysages de rizières en terrasses côtoient des plages à perte de vue. Les fruits et les légumes cultivés en abondance laissent planer un parfum délicat. Comme dans tout le reste de la région, les sources thermales foisonnent et la riche gastronomie locale dévoile une abondante palette de saveurs. Dans la douce campagne de cette partie du Japon, il semble faire bon vivre toute l’année, au rythme de la nature et des saisons.
Sous le soleil cuisant du mois d’août, Yoshino Junko cueille les petits poivrons verts qu’elle cultive dans la serre de sa ferme, dont l’exploitation s’étend sur plus de sept hectares. Ce légume est justement la principale production agricole de la petite ville de Saito, située au cœur de Miyazaki. Le climat local favorise particulièrement la croissance du poivron que l’on mange cru en salade ou grillé, garni de viande.
Il est presque 9 h et comme beaucoup d’autres agriculteurs du coin cultivant aussi le poivron, elle va devoir rentrer. “Il fait trop chaud à cette période de l’année, je reprendrai en fin de journée quand la température aura baissé à l’extérieur comme à l’intérieur de la serre”, annonce-t-elle sans se départir de son sourire. Il est bon de préciser que Junko a commencé sa journée à l’aube : elle est arrivée dans le champ à 5 h et après un bon petit-déjeuner, une seconde journée de travail l’attend déjà à la maison. Car depuis une dizaine d’années, Junko et sa famille propose le gîte et le couvert aux voyageurs de passage. Des touristes mais aussi des étudiants japonais, ou étrangers “principalement originaires de Taïwan”. Comme la veille lors du dîner, la table du petit-déjeuner regorge de mets locaux tous plus délicieux les uns que les autres : poisson grillé, soupe miso, riz cultivé à la ferme, poivrons, fruits du jardin et jus de fruits maison. Dans la cuisine, attablé avec les grands-parents qui logent dans une dépendance de la gigantesque demeure traditionnelle, le voyageur fait déjà presque partie de la famille. “Grand-père aime beaucoup lorsque l’on reçoit des gens, même s’il n’a jamais vraiment voyagé, il connaît plein de choses sur la politique étrangère”, précise-t-elle fièrement. “Par contre, il faut lui parler très fort, il est dur d’oreille”, rit-elle.