
Récemment récompensée du prix de « Nouvelle destination gastronomique » par le guide digital La Liste 2025, la préfecture de Fukuoka, porte d’entrée de Kyûshû, attire de plus en plus de voyageurs gourmets en quête d’aventures culinaires. Comme l’a reconnu ce prix français, Fukuoka a, depuis l’Antiquité, été un point de contact majeur avec le continent et le berceau de nombreuses traditions culinaires japonaises. La préfecture regorge en effet de trésors gastronomiques capables de ravir toutes les papilles, de la cuisine de rue aux tables d’exception. Zoom Japon vous invite aujourd’hui à partir à la découverte des charmes et des saveurs des mets locaux de Fukuoka à travers quelques-uns de ses plats incontournables !
Saveurs de Fukuoka – Spécialités culinaires et expériences gastronomiques.
Yatai : petits restaurants ambulants qui s’installent chaque soir dans les rues de Fukuoka. [Lire l’article]
Udon : épaisses nouilles de blé, généralement servies dans un bouillon léger à base de dashi. [Lire l’article]
La géolocalisation de la préfecture de Fukuoka lui offre un accès privilégié à des poissons frais de qualité. [Lire l’article]
La préfecture de Fukuoka est très célèbre et appréciée pour son nihonshu, le fameux saké japonais. [Lire l’article]
Le thé Yame-cha est réputé pour son caractère raffiné et considéré comme l’un des meilleurs thés du Japon. [Lire l’article]
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Fukuoka, voyage gastronomique 2025
YATAI

Lorsque l’on parle de la cuisine de Fukuoka, impossible de ne pas mentionner la culture des yatai, ces petits restaurants ambulants qui s’installent chaque soir dans les rues de la ville de Fukuoka pour servir des spécialités simples et réconfortantes, dans une ambiance à la bonne franquette ! À partir de 17 heures, des dizaines d’échoppes prennent place dans les quartiers animés de Tenjin et de Nakasu, en plein cœur de la ville. Là, au beau milieu des bureaux et des grands bâtiments, se dessine alors un charmant refuge vers un Japon nostalgique et chaleureux.

L’attrait des yatai réside dans les rencontres que l’on y fait. Sous ces petits toits gourmands, ce sont aussi bien les employés de bureaux à la sortie du travail que les voyageurs qui se retrouvent et partagent un moment de proximité. On y déguste de quoi accompagner quelques verres de bière ou de saké, chaque yatai ayant ses spécialités et plats fétiches : râmen, oden, yakitori, yakisoba, gyôza, ou encore châhan. Autour de ces saveurs, c’est l’ambiance chaleureuse qui rend l’expérience mémorable, créant un cadre propice aux échanges. Pour cela, les employés et gérants des yatai, toujours plein d’entrain, chercheront justement à mettre à l’aise les clients et à favoriser les interactions.

Pour en faire l’expérience, direction le yatai El Bajon, tenu par Yuya OTSUBO, un Japonais charismatique ayant énormément voyagé et travaillé en tant que cuisinier au Chili, en Colombie, au Mexique et en Espagne. Son restaurant ambulant se distingue par une cuisine internationale : jerk chicken, ajillo, ou même crêpe salée. Le succès d’un yatai dépend beaucoup de son emplacement, et bien que le sien ne soit pas idéalement situé, il a su conquérir de nombreux clients grâce à son atmosphère chaleureuse. Ici, aucune barrière de la langue : son employé Jeff est un Français habitué à la culture des yatai puisqu’il a passé ces dernières années à travailler dans huit adresses différentes. Son rêve est d’ailleurs d’ouvrir un jour son propre yatai à Fukuoka. En attendant, il passe chacune de ses soirées à combler la faim et la soif des clients avec une passion communicative et une énergie débordante, comme s’il n’était là que pour un soir. À minuit, vient le moment de tout désinstaller. En 30 minutes, il ne reste plus qu’un trottoir vide : la fin d’une aventure d’une nuit qui aura vu défiler des dizaines de clients venus de tous horizons, mais qui recommencera le lendemain, lorsque le yatai s’installera de nouveau sur le pavé.

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UDON

Si la préfecture de Fukuoka est particulièrement célèbre pour son Hakata râmen – des nouilles fines servies dans un bouillon d’os de porc –, elle est également réputée pour ses udon, ces épaisses nouilles de blé généralement dégustées dans un bouillon léger à base de dashi.
C’est en remontant l’histoire de la région que l’on peut comprendre pourquoi : vers le XIIIᵉ siècle, pendant l’ère Kamakura, le moine Enni, de retour de la dynastie Song en Chine, fonda le temple Shôten-ji dans la ville de Fukuoka. Il introduisit alors la technique de mouture à l’aide d’un moulin à eau, permettant de produire de la farine. C’est ainsi qu’il aurait diffusé au Japon l’art de fabriquer les udon, faisant de Fukuoka le berceau de ces nouilles. Et aujourd’hui encore, elles se distinguent par plusieurs particularités !
Tout d’abord, elles sont bien plus moelleuses que dans le reste du Japon, offrant une texture presque fondante en bouche, à l’opposé des udon plus fermes d’autres régions. Ensuite, elles s’accompagnent généralement de tempura de racine de bardane, formant alors une spécialité populaire appelée gobôten udon. Cette combinaison apporte non seulement différentes textures au plat – entre le croustillant de la friture et le croquant de la bardane – mais crée également un fort impact visuel lorsque le plat est servi : la friture volumineuse semble former un tourbillon de saveurs au-dessus du bol de nouilles.

Contrairement aux râmen, les udon, de par leur légèreté, constituent un plat que l’on peut manger au quotidien, même plusieurs jours de suite sans s’en lasser. On trouve ainsi dans la préfecture de Fukuoka plusieurs grandes chaînes de restaurants régionales spécialisées dans les udon, comme Sukesan Udon, présente dans plusieurs villes de la préfecture comme Fukuoka, Dazaifu, Kitakyûshû, ou encore Kurume. Ces enseignes proposent des saveurs locales simples mais savoureuses à des prix très abordables.

Les petits restaurants familiaux offrent quant à eux une belle ambiance rétro et conviviale, comme c’est le cas du restaurant Daichi no Udon, situé dans un coin tranquille à l’ouest de la ville de Fukuoka. Là-bas, le gobôten udon est une véritable institution, et selon son chef Takehiro HISADA, le goût du bol de nouilles évolue constamment en fonction de différents facteurs, tels que la température, la saison ou l’humidité dans l’air. Une bonne raison de se rendre dans la préfecture de Fukuoka à différentes périodes de l’année pour profiter de ses paysages et de ses délices saisonniers !
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SUSHI

Idéalement située au nord de l’île de Kyûshû, la préfecture de Fukuoka bénéficie d’un emplacement géographique qui lui permet de profiter de toute la richesse des produits de la région et d’un bon accès à la mer lui garantissant ainsi de bons poissons frais. Si l’on associe souvent Fukuoka à des plats simples et conviviaux comme les râmen, udon, ou autres spécialités servies dans les yatai, la préfecture possède également d’importants atouts gastronomiques avec des adresses proposant une cuisine délicate et sophistiquée. Ainsi, les très bonnes adresses de sushi ne manquent pas ! Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si 4 restaurants de sushi de la préfecture de Fukuoka ont été sélectionnés dans le guide gastronomique La Liste 2025 : Chikamatsu, Sushi Sakai et Sushi Gyôten dans la ville de Fukuoka, ainsi que Kiku Zushi, à Kasuga.

C’est justement dans l’une de ces adresses, à Sushi Sakai, que Zoom Japon vous emmène découvrir l’art du sushi à Fukuoka ! Le chef Daigo SAKAI propose une expérience gastronomique exceptionnelle dans 3 restaurants : Sushi Sakai, Gahôjin et Zaishô, tous situés dans le même bâtiment, le premier tenu par le maître, les deux autres par ses disciples. Chacun propose une succession de plats raffinés mettant en valeur des produits de saison : laitance de poisson-globe (fugu shirako), crevette kuruma ebi, sériole (buri), ou encore jeune daurade royale (kasugo) sont par exemple au menu du jour. Les restaurants ont la particularité de compter des sommeliers aptes à recommander des vins, des sakés et même des thés qui se marient idéalement aux différentes pièces servies. Le chef Daigo SAKAI est d’ailleurs un grand amateur des sakés de la préfecture de Fukuoka et trouve qu’ils se marient à merveille à l’art du sushi.
La préfecture de Fukuoka est particulièrement prisée pour ses poissons blancs, tels que la daurade (tai), le turbot (hirame), ou l’exocet (tobiuo), et elle bénéficie en plus des poissons de toute la région de Kyûshû, ce qui en fait une destination de choix pour vivre une belle expérience de sushi.

Par ailleurs, la préfecture de Fukuoka possède son propre style de sushi, appelé hakatamae, qui diffère du style edomae qui est le plus répandu dans le pays. Ce premier type de sushi utilise principalement des poissons blancs pêchés dans la mer de Genkai, qui borde la ville. Il se caractérise également par une sauce soja légèrement plus sucrée et un riz moins vinaigré. Une des adresses incontournables pour en déguster, c’est le restaurant Yamanaka, spécialisé dans cette variante du sushi depuis 1972.

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SAKÉ

Si la région de Kyûshû est bien la terre du shôchû, le spiritueux distillé à partir de diverses céréales (riz, blé) ou encore de patate douce, la préfecture de Fukuoka est néanmoins très célèbre et appréciée pour son nihonshu, le fameux saké japonais. Abritant de nombreuses montagnes d’où ruissellent des rivières aux eaux claires, c’est tout naturellement que des brasseries de saké ont choisi de tirer parti de cette eau de qualité pour confectionner d’excellents nihonshu. L’archipel japonais compte énormément de régions productrices de saké, chacune possédant ses caractéristiques et atouts, et la grande force du saké de Fukuoka est son association savoureuse avec la cuisine. Avec un goût léger, sec et rafraîchissant, le nihonshu de la préfecture de Fukuoka est en effet reconnu pour être très facile à associer avec la nourriture, surtout lorsqu’il s’agit de spécialités locales : le motsunabe (ragoût de tripes), les yakitori des yatai, le poisson blanc, ou encore tout simplement la sauce soja de Fukuoka, qui est plus sucrée qu’ailleurs.

Pour découvrir la richesse du nihonshu de la préfecture de Fukuoka, un lieu emblématique s’impose : la brasserie de saké Isonosawa, datant de 1893, située dans la charmante ville d’Ukiha. Elle propose en effet un hébergement entièrement dédié au saké ! Les clients logent dans le bâtiment traditionnel de la brasserie et vivent une expérience ludique autour des étapes de fabrication du saké. Comme s’ils étaient eux-mêmes un ingrédient du saké, le riz, ils plongent dans un bain froid, une véritable cuve à saké recyclée, pour évoquer le lavage du riz, puis se détendent dans un sauna, symbolisant la cuisson à la vapeur du riz. Le lieu offre également l’opportunité de déguster ses sakés, qui se savourent aussi bien seuls qu’en accompagnement d’un bon repas, qu’ils subliment avec élégance.

En plus de son association avec la cuisine, l’autre grande force du saké de Fukuoka est son impressionnante diversité. Avec plus de 50 brasseries proposant chacune ses breuvages aux caractéristiques propres, variant en fonction du type de riz utilisé, du taux de polissage, ou encore de la méthode de fermentation, la préfecture de Fukuoka a de quoi ravir toutes les papilles, aussi bien les novices que les plus expertes ! Dans la ville de Kurume, le festival du saké de Jôjima est un bel événement qui se tient chaque année à la mi-février et qui invite à découvrir toute la richesse du nihonshu de la région. On profite ainsi de petites animations, telles que des danses et de la musique sur scène, tout en se délectant de dizaines d’excellents sakés que l’on peut s’amuser à comparer. Des stands de spécialités locales sont également de la partie, avec par exemple des fraises Amaou ou des huîtres grillées, démontrant une fois de plus que le saké de Fukuoka s’apprécie particulièrement en compagnie de bons mets !

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THÉ YAME-CHA

Outre le nihonshu, il y en a également pour les amateurs de boissons non alcoolisées à Fukuoka, à notamment avec le Yame-cha, un thé reconnu dans tout le Japon pour son raffinement et considéré comme l’un des meilleurs du pays. L’origine de sa culture remonte à environ 600 ans, lorsque le moine Eirin Shuzui, de retour de Chine, introduisit dans la région des graines de théier ainsi que les techniques de transformation du thé. Au fil du temps, grâce aussi à des conditions géographiques particulièrement favorables, le gyokuro de Yame, un thé vert d’exception élaboré à partir des plus petits bourgeons du théier, s’est imposé comme une référence. Si ce dernier est de loin le plus populaire, le thé Yame-cha peut se décliner de diverses manières, que ce soit torréfié (hôjicha), avec des grains de riz grillés (genmaicha), ou encore en thé noir (wakôcha).
Pour déguster ce breuvage local, l’idéal est de se rendre dans la ville de Yame, qui abrite un superbe quartier historique rempli de boutiques, de galeries et d’ateliers d’artisans tenus depuis des générations. On y trouve par exemple Konomi Honke, le plus ancien marchand de thé de la région de Kyûshû, possédant une histoire de plus de 330 ans et spécialiste du thé Yame-cha. Mais s’il y a bien un incontournable dans les environs, c’est un passage par les plantations de thé de Yame, considérées comme parmi les plus belles du Japon. En effet, le thé vert s’apprécie aussi bien dans une tasse qu’avec les yeux ! Les champs de thé offrent de somptueux paysages, particulièrement au printemps, lorsque leur couleur s’intensifie et constitue une véritable mer verte.
Si la ville de Yame est le lieu phare pour l’apprécier, le thé Yame-cha se retrouve partout à travers la préfecture de Fukuoka. En plein cœur du parc Ohori, dans la ville de Fukuoka, le salon de thé &LOCALS propose par exemple différentes déclinaisons de Yame-cha, allant du matcha au thé noir wakôcha. Le thé est également utilisé dans la préparation de plats, avec de l’ochazuke, sorte de bouillon au thé, ou encore des glaces et cookies. Qu’on soit amateur de salé ou de sucré, impossible de passer à côté du Yame-cha !

Attirant chaque année de plus en plus de voyageurs amateurs de bonne cuisine, la préfecture de Fukuoka est une belle destination gastronomique proposant une grande diversité de saveurs, d’ambiances et d’expériences pouvant convenir à toutes les papilles et tous les budgets. Et entre deux repas, les idées de visites ne manquent pas : la préfecture de Fukuoka bénéficie en effet d’atouts touristiques tout aussi importants, regorgeant de lieux passionnants à découvrir. Des tables aux balades, la préfecture de Fukuoka a tout pour conquérir le cœur et les papilles de ses visiteurs !

Facile d’accès
Dans le Japon
Sapporo : 2 h 45 en avion
Tokyo : 2 h en avion et 5 h en train
Osaka : 1 h 20 en avion et 2 h 30 en train
Hiroshima : 1 h 08 en train
En Asie
Pusan : 6 h en ferry
Séoul : 1 h 30 en avion
Shanghai : 2 h 10 en avion
Taipei : 2 h 40 en avion
Hong Kong : 3 h 45 en avion
