
Ishizuka Kôji observe la scène d’un œil attentif. Il est l’un des responsables de la cantine centrale et pilote le service des menus scolaires de la ville. C’est lui qui est à l’origine de ce programme nutritionnel convaincant qui a été primé l'année dernière, en Malaisie, dans le cadre de la 8e Alliance de la conférence globale des villes saines, pour ses bonnes pratiques en milieu scolaire. Son idée était simple mais diablement efficace : en renforçant drastiquement les liens entre les 26 producteurs de la ville et la cantine centrale, il a permis à Fukuroi de confectionner et de délivrer des menus variés et équilibrés à une très grande majorité des enfants scolarisés dans la municipalité tout en dynamisant l’économie agricole locale. “Une étude nationale a mis en évidence que, sur l’ensemble du territoire, les repas des enfants japonais présentent une carence importante en calcium et que certaines familles d’aliments figurent très rarement au menu”, confie-t-il. “Nous avons réfléchi à des solutions qui permettraient de combler ces manques, d’optimiser ainsi les apports nutritionnels de chaque déjeuner, sans oublier de rester attrayants pour les enfants.” Inaugurées en 2013, les cuisines de la cantine centrale de Fukuroi, qui emploient près de 80 personnes et alimentent quatorze crèches, dix-sept écoles élémentaires et quatre écoles primaires, n’ont qu’un mot d'ordre : ne lésiner ni sur le goût, ni sur la...
