Avec Alors Belka, tu n'aboies plus ?, Furukawa Hideo fait la démonstration qu’il est un des auteurs les plus prometteurs de sa génération. La littérature japonaise est à l’honneur cette année au Salon de livre de Paris. C’est évidemment une bonne nouvelle non seulement parce que l’on va pouvoir en parler un peu plus qu’on ne le fait habituellement en France, mais aussi parce que les éditeurs français vont naturellement porter leur regard vers la production romanesque nippone. Dès lors, on peut légitimement penser que les quatre prochaines années seront fécondes en termes de sorties littéraires nippones. Entre les contatcs pris lors du Salon, la signature de contrats, la traduction et la publication proprement dite, il faut compter parfois plusieurs années. L’éditeur Philippe Picquier est moins concerné par ces propos, car il œuvre depuis très longtemps à la promotion de la littéraure nippone, à tel point qu’on finit par se demander s’il n’est pas le passage obligé pour tout écrivain japonais qui se respecte. Il suffit de regarder la short list du Prix Zoom Japon 2012 (qui sera décerné le 17 mars à 18 h30 sur la grande scène du Salon du Livre). Sur les six ouvrages encore en lice, quatre sont édités chez Picquier. Il faut dire que l’éditeur d’Arles a su explorer au cours de ses trois décennies d’existence les grands courants romanesques japonais, n’hésitant pas à publier des œuvres difficiles ou jugées comme telles, à imposer des auteurs comme Murakami Ryû, homonyme de Haruki mais très différent dans le style d’écriture. De toute évidence, Philippe Picquier n’aura pas besoin du Salon du livre pour se lancer dans la littérature japonaise. Il s’en servira pour démontrer sa prééminence dans ce secteur et profitera de l’intérêt renouvelé pour le roman nippon que ce genre de manifestation fait naître parmi les visiteurs curieux et avides de se lancer (quand ils ...