Initialement contre le projet, la population locale a félicité les travaux une fois ceux-ci terminés. Quelques années après son inauguration, le nombre d’habitants de la ville de Kôriyama a explosé. En signe de reconnaissance, une statue a été érigée en l'honneur de van Doorn à l’écluse de la rivière Tone, en 1931. Mais “pendant la Seconde Guerre mondiale, les matériaux en bronze étaient récupérés dans le but d'être transformés en armes et en munitions, raconte Iwanami Masato. Les riverains tenaient tant à leur statue de van Doorn qu’ils l’ont emmenée dans la montagne et l’ont entièrement enterrée. La guerre finie, ils l’ont remise en place mais elle garde les traces de cette entreprise : les pieds de la statue sont d'une couleur différente”, sourit-il. Ses rives bordées d’arbres et à la nature sauvage préservée sont appréciées en hiver par des cygnes qui s’y installent jusqu'au printemps. “L’eau du lac est utilisée par la population locale, mais aussi par les agriculteurs pour la culture du riz”, ajoute l’employé municipal. Elle permet également l’élevage de la carpe, spécialité culinaire locale. Kôriyama en a fait sa marque de fabrique et ce, depuis l'ère Meiji. Loin d’être une étrangeté, ce poisson, symbole ancestral de chance, est également dégusté en Chine et à...