Si de nombreux Japonais viennent essentiellement à Onomichi pour y manger ses fameux râmen ou pour déambuler le long du sentier de la littérature à la découverte de citations de grands auteurs, certains se souviennent également que la cité portuaire a été une source d’inspiration pour le cinéma. C’est Ozu Yasujirô avec Voyage à Tôkyô (Tôkyô Monogatari) qui l’a rendue célèbre dans le monde entier. Le long métrage, qui figure sur le podium des plus grands films de tous les temps constitué par le très sérieux British Film Institute, ne concerne pas la ville en tant que telle, mais Onomichi incarne parfaitement ce Japon immuable dont la douceur de vivre tranche complètement avec l’agitation de la capitale alors en pleine mutation. Soixante ans après la sortie du film, Onomichi n’a guère changé. La ville a conservé sa bonhommie qui incite le voyageur, même le plus pressé, à lever le pied...