Dans une ambiance sympathique, découvrez des saveurs inédites accompagnées d’un excellent saké.
L’histoire du restaurant Kiku est celle d’une rencontre, d’une belle rencontre, entre trois sœurs désireuses d’ouvrir un restaurant et un chef cuisinier, bourlingueur, prêt à tenter une nouvelle aventure. Après avoir travaillé pendant plusieurs années comme serveuses dans des restaurants japonais, les sœurs Cao d’origine chinoise ont voulu lancer leur propre affaire. Mais pas question pour elles d’ouvrir un énième pseudo restaurant japonais avec yakitori et sushi industriels à la carte. Elles souhaitaient proposer une cuisine digne de ce nom dans un cadre sympathique et surtout avec un cuisinier japonais de référence. Leur rencontre avec Kai Kyôichi, maître de cuisine, a été déterminante. Celui-ci venait de passer près de vingt années à sillonner la planète de l’Angleterre à la Turquie, en passant par l’Australie. Il a notamment travaillé pour Nobu puis lancé Zuma à Londres. Avant d’atterrir dans la capitale française, Kai Kyôichi a vécu en Turquie d’où il a ramené quelques idées pour sa cuisine qu’il considère comme “borderless” [sans frontières]. “La base est japonaise, mais j’y ajoute des saveurs et j’utilise des techniques que j’ai ramenées de mes expériences à l’étranger”, confie-t-il tranquille. L’élaboration des menus qui évoluent en fonction des saisons se fait en étroite collaboration avec les sœurs Cao qui ont aussi leur petite idée sur la question. La complicité entre les quatre partenaires se retrouve dans l’atmosphère du restaurant dès qu’on y pénètre. L’ambiance est celle d’un lieu fréquenté par des habitués. On se connaît, on s’apprécie et on partage ensemble un délicieux moment. “Nous avons des clients qui viennent deux ou trois fois par semaine”, explique Cao Jing Jing. Mais ce n’est pas une cantine. Il s’agit d’un Restaurant avec un grand R. La cuisine est raffinée, créative et simple à la fois. Pas de chichi chez Kiku. Et pas de thon non plus. “Le thon est une espèce menacée, c’est la raison pour laquelle nous avons décidé de ne pas en servir”, affirme le chef qui aime pourtant travailler le poisson. Il est cependant conscient des menaces qui pèsent sur certaines espèces. Voilà pourquoi il s’adapte à la saison. L’automne est là. Le gibier, les champignons montrent le bout de leur nez. Kai Kyôichi s’adapte et compose des menus qui en tiendront compte. Ces derniers sont très abordables (25 € pour le menu Origami le midi et 35 € pour le menu Dégustation le soir). A ce tarif, vous pourrez vous permettre de goûter l’un des nombreux saké qui figurent sur la carte. Une touche indispensable pour que la rencontre avec Kiku soit la plus réussie possible. Bon appétit.
Gabriel Bernard
Pratique :
56, rue Richer 75009 Paris
Tél. 01 44 83 02 30 – Ouvert tous les jours sauf samedi midi et dimanche.