Même si les chiffres de consommation de saké sont en chute libre dans l’Archipel, les Japonais préférant d’autres alcools souvent venus d’ailleurs, il reste néanmoins un élément important de la culture japonaise dans la mesure où il y a dans cette boisson quelque chose de sacré. Pour s’en convaincre, il suffit de se rendre dans un des innombrables sanctuaires shintô du pays. Au cours de cérémonies et de rituels religieux, le saké est non seulement bu, mais aussi présenté en offrande ou répandu sur le sol. Lors des différentes fêtes (Nouvel an, fête des poupées, etc.) qui sont célébrées tout au long de l’année, le saké est tout d’abord offert pour accueillir les dieux, avant d’être consommé pendant le repas. Que l’on signe un contrat important ou que l’on devienne membre d’une famille de yakuza, le saké est là pour marquer l’événement. Dans le premier cas, on le boit dans une coupe spéciale qui va sacraliser l’engagement tandis que dans le second cas, le saké symbolise le lien du sang entre les différents membres du groupe. L’échange des coupes est particulièrement important. Et lorsqu’on fonde une famille, une vraie sans révolver ni tatouage, le saké est encore là au travers de l’échange des trois coupes (san-san kudo, 3 gorgées, 3 coupes) par les nouveaux mariés.Les Japonais aiment s’amuser et profiter des bons moments. De nombreuses fêtes folkloriques (matsuri) finissent par des séances d’arrosage au saké tandis qu’à l’époque de la floraison des cerisiers, comme c’est le cas actuellement dans bon nombre de parcs à travers le pays, familles, amis ou collègues de travail se retrouvent à célébrer la beauté de la nature en sirotant une bonne bouteille de saké. C’est aussi une breuvage très agréable pour accompagner un carpaccio de veau.
Ingrédients (pour 4 personnes) :
200g de carpaccio de veau
4 feuilles d’oseille
Un peu de salade de mesclun
Kombu blanc (shirotororo kombu)
Herbes aromatiques de mer (kaisô aji no hâbu)
Ces deux derniers ingrédients sont en vente dans les épiceries japonaises.
Sel, Poivre
Citron
Huile d’olive
Extrait d’anchois italien
Préparation :
1 – Disposer les feuilles d’oseille et le mesclun sur un plat.
2 – Déposer dessus les tranches de carpaccio de veau.
3 – Saler et poivrer.
4 – Ajouter le jus de citron, et l’extrait d’anchois et verser un filet d’huile d’olive.
5 – Garnir avec les feuilles de mesclun, saupoudrer de kombu blanc et les herbes aromatiques de mer.
6 – Servir et déguster.
La recette de Toyo, chef de Toyo