Nature luxuriante et culture raffinée
En traversant les quatre préfectures de l’île, le pèlerinage dévoile toutes les richesses de Shikoku.
Tokushima, point de départ
“Shikoku Ohenro” prend son départ au temple Ryôzen-ji, dans la préfecture de Tokushima. C’est ici que les pèlerins (henro) s’équipent de la tenue traditionnelle. Avec ses 23 temples, Tokushima symbolise l’Eveil de l’esprit du Bouddha. Ses eaux puissantes qui voient jaillir le tourbillon de Naruto, né des courants de la mer intérieure, purifie les marcheurs avant le départ. Energique, Tokushima est une ville festive où la danse Awa-odori est célébrée toute l’année. Ainsi vivifié, le pèlerin peut partir, quittant petit à petit un environnement urbain pour le parc forestier de Kamiyama avant de regagner la mer au temple n°18. Sur la plage d’Ohama (temple n°23), on aperçoit la ponte des tortues de mer.
La sérénité des plaines de Kagawa
Avec le temple n°66, les pèlerins arrivent dans la préfecture de Kagawa, symbole de l’entrée dans le Nirvana. Entre mer et montagnes, la plaine de Sanuki serait la terre qui vit la naissance de Kûkai : la légende dit qu’il serait né à Zentsû-ji, où un temple somptueux a été édifié. Productrice d’olives (île de Shôdo) et de fruits, Kagawa est naturellement tournée vers les échanges avec les autres îles de la mer intérieure (commerce, culture, arts, etc.) du fait de sa position, au cœur du parc national de Setonaikai. Réputée pour ses musées d’art contemporain, le caractère avant-gardiste de Kagawa ne l’empêche pas de s’investir dans des arts plus traditionnels comme celui du jardin Ritsurin.
Une pause thermale à Ehime
A mi-chemin du pèlerinage, le pèlerin quitte sensiblement les montagnes pour gagner les plantations d’agrumes de la préfecture d’Ehime, grande productrice de clémentines. Une nouvelle facette de l’île de Shikoku se dévoile alors : celle de la préservation d’un patrimoine local millénaire. En effet, c’est ici que l’on trouve les plus anciennes stations thermales du Japon, riches de plus de 3000 ans d’histoire. La ville de Matsuyama en est l’exemple le plus frappant. Si elle promet au pèlerin un repos bien mérité, elle le plonge également dans le Japon d’autrefois à travers le charme de ses auberges traditionnelles (ryokan) et des splendides bains de Dôgo onsen, reconnu patrimoine culturel national.
Kôchi et ses reliefs montagneux
Les 16 temples de la préfecture de Kôchi composent la partie la plus difficile du pèlerinage : la topographie, formée à 84 % par les montagnes, entraine d’importants dénivelés. La nature y est soudain plus sauvage. A la pointe, se trouve l’hypnotisant cap de Muroto. L’ambiance brumeuse des lieux où montagnes et plages se rejoignent, ne permet plus de distinguer la limite entre la mer et le ciel : c’est en faisant ce constat, alors qu’il priait dans une grotte, que Kôbô Daishi a choisit le nom de Kûkai, « ciel » et « mer » en japonais.
Connue pour ses yuzu et sa bonite, Kôchi est la ville natale de Sakamoto Ryôma, le samourai qui a mené la révolution contre le Shogunat Tokugawa à la fin de l’ère Edo.
Aéroport KIX
L’aéroport international du Kansai (Osaka) est accessible directement depuis Paris avec Air France. D’ici, il est possible de rejoindre Shikoku par un bus qui mène directement à Tokushima. Un bureau d’informations situé au 1er étage permet de réserver transports, visites, hébergements, etc. Pour accéder à Koya-san depuis l’aéroport, prendre un train (Nankai), un cable-car et un bus (arrêt : Senjuinbashi).
Informations
Pour avoir plus d’informations sur le pèlerinage et le tourisme à Shikoku :
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