Disposant d’un patrimoine architectural très bien préservé, cette cité de la préfecture de Yamaguchi vaut le détour.
Il est 4 h du matin, à Hagi, dans la préfecture de Yamaguchi. Sur les hauteurs de la ville, comme enfoncée dans la montagne, là où les paysages se font plus denses et plus sauvages, se dresse la ferme Fujita. Ici, on cultive du daikon (radis blanc), des épinards, du chou ou encore des tomates. A l’automne, le temps est encore clément, le ciel bleu est dégagé. L’hiver et son froid mordant ne sont cependant plus très loin. Mais pour le moment, le jour n’est pas encore levé et Michino, la maîtresse de maison, commence doucement à s’affairer. La vie de cette dame, désormais âgée de 73 ans, n’est pas de tout repos mais elle “a toujours vécu comme ça”, explique-t-elle, avec son hagi-ben (accent local) à couper au couteau. Quoiqu’il arrive, elle ne se dépareille jamais de ce grand sourire qui la caractérise et à toute heure, son rire tonitruant résonne dans la maisonnée. Aujourd’hui, elle a du pain sur la planche. Après les travaux de la terre et des champs, qu’elle partage avec son mari Shintarô, elle prépare le riz qu’elle va mélanger aux légumes et qu’elle déposera à la vente dans les rayons de la coopérative de la ville avant 9 h, horaire d’ouverture du magasin. Ensuite, viendra le temps de servir le petit-déjeuner à ses petites-filles de passage, âgées de 6 ans, qui dévoreront tamagoyaki, saucisses, salade et soupe miso devant le poste de télévision. “Au total, j’ai trois enfants et neuf petits-enfants”, annonce-t-elle fièrement, les cheveux ébouriffés.