Bien décidée à ne pas laisser disparaître une tradition de 1 300 ans, Tamagawa Yukie a décidé de relever le défi. Gifu n’est pas aussi célèbre que d’autres préfectures japonaises, mais elle a beaucoup à offrir à ceux qui s’intéressent à la culture traditionnelle. En plus d’être le foyer du village historique de Shirakawagô inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, elle est également connue pour le Mino washi (un papier de haute qualité, mince et résistant utilisé pour faire des lanternes et des parasols) et la poterie mino-yaki. Cette dernière est principalement produite à Tono (une région riche en argile et en rivières) qui fournit environ 50 % de la céramique émaillée fabriquée au Japon. En dépit de sa longue histoire de près de 1 300 ans, l’industrie locale de la poterie (500 petites et moyennes entreprises employant environ 8 500 personnes) a été affaiblie au cours des 25 dernières années par l'importation de produits étrangers bon marché. Afin d'inverser cette tendance et d'insuffler une nouvelle vie dans la région, Tamagawa Yukie, une jeune femme originaire de Mizunami, a lancé Proto-B, une agence de relations publiques. “Le problème avec la poterie mino-yaki, c’est qu’elle n’a pas une image de marque visible”, explique-t-elle. “Tous les produits de ...