En dehors de la capitale japonaise, il existe de nombreux groupes très actifs qui défendent la liberté d’entreprendre. La culture du “Do It Yourself” peut se développer n'importe où et la ville de Mishima ne fait pas exception. Située dans la préfecture de Shizuoka, à environ 90 km au sud de Tôkyô, cette cité ressemble à de nombreuses autres dans l’Archipel et son seul droit à la gloire culturelle a longtemps résidé dans le fait que l'écrivain Mishima Yukio (né Hiraoka Kimitake) s’est inspiré d’elle pour choisir son nom de plume. Ce fut vrai jusqu’au jour où une bande d’éditeurs et accessoirement musiciens punk ont ouvert Cry In Public (CIP). Zoom Japon s’est rendu dans cet espace alternatif très actif et a rencontré l'un de ses membres fondateurs, Brian Clifton, originaire des Etats-Unis. Brian, nous nous sommes rencontrés pour la première fois grâce à ton Huckleberry Zine, mais tu étais déjà impliqué dans la culture du “Do It Yourself” bien avant ton installation au Japon. N’est-ce pas ? Brian Clifton : En effet. J’étais déjà intéressé par ce qui se passait dans ce domaine aux Etats-Unis. Chaque fois que je déménageais, même à l’étranger, je recherchais toujours des personnes qui partageaient la même approche que moi. J’ai toujours cru à cette idée de créer quelque chose par soi-même. Ainsi, quand je suis arrivé à Mishima, j’ai fait la même chose. C’est une ville plutôt petite qui n’a rien de comparable avec Tôkyô ou Ôsaka, mais j’ai eu la chance d’y rencontrer quelques personnes sur la même longueur d’onde que moi, ce qui nous a décidés à créer ce collectif. Comment avez-vous rencontré les autres...