Les gens disent que vos armes principales sont le photocopieur et la machine à coudre. Narita Daisuke : Ils ont raison. (rires) Je suis diplômé d’une école de mode. Chaque jeudi, j’organise une réunion autour de la fabrication de vêtements. Tout est prétexte à laisser s’exprimer la créativité ! Comme la plupart des personnes qui évoluent dans l’univers des fanzines, vous avez commencé par la musique. N. D. : En effet. Il y a une vingtaine d’années, j’étais punk. Comme j’étais incapable de jouer de la musique, j’ai cherché à exprimer mes vues dissidentes concernant la guerre, la politique et les grands médias. J’ai débuté avec un magazine baptisé U-Do-Sha dans lequel j’ai rendu hommage au groupe anarco-punk Crass et publié des guides photo consacrés à Berlin et New York. Ma toute dernière réalisation s’appelle Tongue Confuzine. Il s’agit d’une publication qui compile des phrases déjantées dans différentes langues que je considère comme utiles. On peut ainsi y trouver : “Au secours ! La police me poursuit !” ou “Etes-vous ouvert à de nouvelles expériences ?” J’ai aussi mis en place un système de distribution de fanzines grâce auquel je diffuse mes propres productions et celles d’autres de mes collègues. En 2004, vous avez...