Dans un pays où existe une tradition de revues féminines et féministes – la première a été créée en 1903 – An An traduit bien l’évolution du rôle de la femme. Près de 90 ans auparavant, Hiratsuka Raichô avait écrit dans le premier numéro de la revue Seitô que “la femme était à l’origine un vrai soleil. C’était un être à part entière. Aujourd’hui, la femme est une lune. Elle dépend des autres pour vivre ; elle brille grâce à la lumière des autres ; elle est semblable au visage pâle d’un malade”. Avec la création d’An An, il apparaît clairement que les choses sont en train de changer et pour longtemps. Bref, le magazine accompagne l’épanouissement d’une Japonaise plus forte et plus indépendante des hommes.Bien sûr, cela ne se manifeste pas immédiatement dans tous les secteurs de la vie. C’est d’abord dans le domaine des voyages qu’une prise des distances avec les conventions a...