Je pense que vous connaissez Charles McJilton, de Second Harvest Japan (voir pp. 9-10). A son avis, l'un des problèmes du Japon est ce qu'il appelle cette mentalité villageoise. Qu’en pensez-vous ? H. H. : Il a raison. Le manque de collaboration est un énorme problème dans ce pays. Vous pouvez même le voir au niveau gouvernemental. Par exemple, le ministère de l'Education et celui en charge des Affaires sociales ne partagent aucune information afin de pouvoir traiter les problèmes efficacement. C'est dommage car si les gens ou les organisations mettaient leurs forces ensemble, ils pourraient arriver à de meilleurs résultats. Que fait la Nippon Foundation pour s’attaquer à ces problèmes ? H. H. : Nous ouvrons ce que vous pourriez appeler une version améliorée des cantines pour enfants. Ce projet s'appelle Daisan ibasho [Le troisième lieu], car il s'agit d'un lieu complémentaire après le foyer et l’école. Dans l’idéal, il offre quelque chose que ces enfants ne trouvent pas ailleurs. Nous pensons qu'il faut leur apporter un soutien scolaire et un lieu de vie après l'école car lorsqu'ils rentrent chez eux leur maison est vide vu que les parents travaillent. Pour ce faire, nous avons développé Daisan ibasho où jusqu'à 20 élèves du primaire peuvent venir cinq jours par semaine (du lundi au vendredi) entre 14h et 21h pour faire leurs devoirs, jouer et avoir un repas. Ces lieux ont un personnel...