C’est en effet un des grands reproches fait au gouvernement. Alors que l’arrivée en nombre de travailleurs étrangers suscite des craintes au sein de la population, de nombreux responsables ont regretté que les pouvoirs publics ne justifient leur empressement à ouvrir les frontières que par l’urgence économique. Voilà pourquoi le sujet reste particulièrement sensible et qu’il n’a pas fini de faire couler beaucoup d’encre. Dans la presse économique, à l’image de l’hebdomadaire Tôyô Keizai, on voit plutôt d’un bon œil la perspective d’accueillir une main-d’œuvre qui fait aujourd’hui cruellement défaut. Soucieux de défendre l’économie, le Premier ministre Abe souhaite répondre aux besoins des entreprises au détriment d’une réflexion plus poussée. D’ailleurs, le magazine Shûkan Kinyôbi n’a pas manqué de le mettre en avant dans le numéro qu’il a consacré au sujet au début de l’année. Quand Tôyô Keizai choisit d’illustrer sa couverture avec des tas de personnages souriants et visiblement heureux de voir le pays du Soleil-levant ouvrir ses frontières à l’immigration, l’hebdomadaire...