L’entreprise encourage les usagers à emprunter ses lignes en dehors des heures de pointe. / Eric Rechsteiner pour Zoom Japon Le moment le plus dur et le plus stressant de la journée est l’heure de pointe du matin, lorsque des millions de personnes vivant dans les banlieues et les préfectures voisines convergent vers la capitale. Les lignes de métro ont un temps d’avance moyen d’environ cinq minutes, mais entre 7h et 10h, elles n’ont qu’une minute et 50 secondes d’avance. “En gros, quand un problème survient, nous ralentissons le rythme du train de derrière et de celui de devant”, explique Naitô Yôsuke. “Nous essayons d'égaliser le retard sur le nombre total de trains en circulation.” Selon lui, le problème des retards est directement lié à la congestion des trains et des gares. “Je pense que nous devons continuer à nous occuper de ce problème. En raison de l’encombrement, il faut beaucoup de temps pour monter et descendre du train. Par conséquent, le train ne peut pas quitter la gare à l’heure.”Le ministère des Transports a mis au point un tableau expliquant ce que signifie réellement la congestion des trains japonais. Elle va d’une capacité décente des wagons de 100 % (les gens ont encore suffisamment d’espace personnel et peuvent s’asseoir ou se lever en s’accrochant aux sangles ou aux mains courantes) à une capacité cauchemardesque de 250 % (les passagers sont comme des sardines, incapables de se déplacer et se balançant d’un côté ou de l’autre à la merci du train). Selon les autorités, le taux moyen de congestion d’un train aux heures de pointe en 2015 était de 164 %, contre 203 % en 1990, ce qui signifie qu’il existe encore plusieurs lignes de trains dont le taux de congestion dépasse les 190 %. En ce qui concerne Tokyo Metro, le point noir depuis plusieurs années est la tristement célèbre ligne Tôzai, qui coupe horizontalement la capitale, reliant les banlieues ouest et est au centre ville. La section à l’est de la rivière Sumida en particulier, atteint régulièrement un taux de 199 % entre 7 h 50 et 8 h 50.“De nombreuses personnes vivent en banlieue ou même plus loin. Parmi elles, beaucoup viennent de Chiba (à l’est de Tôkyô). A l’heure de pointe du matin, on estime que 480 000 personnes empruntent la ligne Tôzai. Nous avons étudié plusieurs moyens de limiter la casse, en élargissant les gares et en augmentant le nombre de quais. Nous avons également mis en place un système de cartes à points qui permet aux utilisateurs de gagner des points pour les trajets en dehors des heures de pointe. Plus ils s’en éloignent, plus ils accumulent de points. Il n’en reste pas moins que le nombre...