“Frappe trois fois dans tes mains, et nous descendrons de la montagne.” La voix gutturale provient d’un grand homme couvert de paille. Ses mains sont énormes et rugueuses, son visage couvert d’un masque diabolique : il s’agit d’un Namahage. Le démon fait face à un petit auditoire d’enfants et de parents, qui observent la reconstitution d’une tradition ancienne, à l’intérieur d’une maison reconstituée au musée folklorique Oga Shinzan. Le soir du Nouvel An, les villageois déguisés en démons font le tour des foyers pour gronder “les enfants désobéissants et les femmes paresseuses”, et reçoivent de la nourriture et des boissons en échange. La tradition du Namahage est en déclin, mais on s'efforce à la maintenir en vie. Au musée qui lui est consacré, il y a un nombre impressionnant d’ogres grandeur nature, vêtus de costumes et de masques différents. Les répliques de Namahage, grandes et petites, sont omniprésentes à Oga : depuis les statues de 10 mètres de haut qui accueillent les visiteurs à l'entrée de la péninsule,...